Wednesday, January 31, 2007

5 minutes pour la Terre

Oups! Et je serais presque passée à côté... Participez vous aussi demain à 19h55 à "la plus grande mobilisation citoyenne contre le changement climatique"... Un genre d'action spontanée, un peu comme ces manifs de gens qui vont, à la réception d'un ordre sur leur téléphone portable, se mettre tous à tourner sur eux-mêmes pendant trois minutes en poussant des cris d'oiseaux.
Ici, il s'agit d'une action symbolique (et en fin de compte énergétique aussi, pourvu que des millions de personnes y participent), celle d'éteindre lumières et veilleuses pendant 5 petites minutes, entre 19h55 et 20h le 1er février. Plus d'infos sur le site officiel.

Bon c'est sûr, c'est gênant pour le JT de 20h, mais, comme vous avez probablement tous douze millions de chaînes digitales, vous pouvez toujours regarder TV5 sur laquelle il passe à 20h30.

Je me demande ce que cela va donner sur mes colocs chéris... Bon; déjà nos télés et chaînes stéréos ne restent plus en veille, le four ne préchauffe plus inutilement pendant trois heures, et ils éteignent le chauffage en sortant de leur douche. Je suis sûr que ces jeunes enthousiastes seront emballés par l'idée.

Monday, January 29, 2007

Déprimant

La vie est belle en Teutonie.
Adam, profitant de mon absence, a démonté les pneus d'hiver de ma p'tite chérie pour les mettre sur la sienne. Il a aussi subtilisé la selle de mon vélo. Il y a plusieurs mois, il m'a dit: "je vais activer nos 100 SMS gratuits par mois". C'est sans doute pour cela qu'il y a écrit deaktiviert sur les Tarifoptionen de l'opaque Kundenbetreuung Online. Quant aux factures Arcor, au lieu d'atteindre 45 € par mois, elles s'élèvent à 80 €. Bien sûr, on n'a pas de facture détaillée.
Personne n'est fichu d'être là quand Bonpaing se pointe pour notre porte, alors voilà, c'est reporté.
L'Hauptzollamt et le Sozialamt me font des misères. En plus on est invités à manger ce soir et je brûle d'envie de chantonner "on s'en fout, on n'y va pas, on n'a qu'à dire à tes amis qu'on les aime pas et puis tant pis". Mais bon, convenances sociales, ça ne se dit pas des choses comme ça.
En plus on lit mes SMS.
Et la cuisine est bordélique, et le banc de muscu traîne dans le salon. Le néon du hallogène est cassé, mais ça n'intéresse personne. Le sapin tout déplumé perd ses dernières aiguilles sur le tapis.

Mais le pire de tout (soufflons, relativisons, tentons l'humour): la neige a fondu et les primevères font les fières...

Home sweet home.

Thursday, January 25, 2007

Hier et aujourd'hui

Neige devant la porte, janvier 2007   Chemin vers la maison, janvier 2007

Point ne réitérerait ma litanie habituelle sur les Fritz qui volent notre neige, mais quand même, j'ouvris les yeux, perturbée par une blancheur inhabituelle émanant de la fenêtre, et me ruai sur celle-ci, nez collé à la vitre froide, buée de mon souffle encore endormi, ne percevant pas la froideur de la chambre. Hop ni une ni deux, je sautais dans mon pyjama, jean par dessus, gros manteau et gants pour aller déblayer devant la maison -avant même de boire un coup, c'est dire. Et bien, à 7h41, le voisin avait déjà volé notre neige! Non mais oh.
Heureusement que j'ai trouvé aujourd'hui une heure creuse (où la voisine ne sortait pas "par hasard" sur le seuil de sa porte dès que j'entrouvrais la mienne) pour remettre notre neige sur notre moitié de chemin.
...Oui bon je sais... Je radote...
N'empêche que l'arrivée de l'hiver, désiré comme un amant qui nous fait languir de son attente, amène le sourire au coeur. Lorsqu'en plus le soleil se mêle de faire étinceler les mille et un cristaux crissants sous nos pieds, le bonheur atteint une fugace perfection.

Tuesday, January 23, 2007

La porte magique, épisode 20.

wetter.com Schnee   

Alors ça, c'est le temps qu'ils prévoient à partir de demain sur Tübingen. Je me disais bien qu'il était temps de rentrer.


Ah ah.
J'ai redécouvert la joie de subir des regards noirs alors que la visibilité porte à deux cents mètres, pas un véhicule roulant en vue, mais le-petit-bonhomme-est-rouge. Se déshabituer des lyonnaiseries...
Ah non, pas se déshabituer de tout, quand même.
Par contre, c'est bizarre, et ça m'avait surpris en France: les voitures s'arrêtaient systématiquement au feu orange!!! Les conducteurs français vivraient-ils dans la peur? Il faut dire que les amendes y sont beaucoup plus élevées qu'ici -je reviendrai sur les policiers fiers-à-bras. En tous cas, ici, tout le monde accélère au feu orange... Je m'y arrêterais bien... Sauf que ma p'tite chérie nécessiterait quand même ses bons gros trois-fois-plus-que-sa-valeur (j'ai bien essayé de regarder sa côte à l'argus; elle n'y est même plus) d'euros de réparations. Finalement, cette loi à la c*n contre les pots non catalytiques n'entrerait en vigueur que l'année prochaine, mais mes colocataires bien intentionnés ont déjà commencé à la cannibaliser... :'(

...D'ailleurs parlons-en, de mes bien-aimés colocataires. J'avais emailé à Frau Proprio que j'étais en France jusqu'à fin février, donc vous êtes bien gentille, vous appelez les autres; on est trois, hein. Re: "les types viennent lundi, tu seras là?" ...Je fus diplomate.
Oui; sauf qu'en fait je suis là, parce que j'aime bien tout régenter (c'est héréditaire). Parce qu'en plus ces colocataires chéris sont infoutus infichus de se bouger le cul les fesses pour ce problème lancinant qui nous concerne tous! Aaaaaaah j'ai bien dit, pourtant, je ne capte que la moitié de ce qu'ils disent, les ouvriers souabes!!! Mais non.
La première coloc était partie voir son amoureux, et n'a pas pu avancer son retour de quelques heures -pourtant elle ne savait pas que je rentrerai.
Le deuxième coloc est resté pendant toute la matinée cloîtré dans sa chambre, dissimulé, silencieux, pendant que j'essayais de kidnapper l'ouvrier récalcitrant.
Quant au troisième coloc... quand je l'ai prié d'appeler Frau Proprio pour lui faire un résumé de l'entrevue, grand dieux non!!! "Pourquoi moi?" se mit-il à geindre... C'est que je voulais garder mon retour secret, pour décharger de mes frêles épaules ce poids qui me harasse (oui bon c'est malin c'est moi qui ai signé sa feuille de route).

Le résumé? Ah ah...
Episode 20. Vous avez manqué les autres pendant les vacances? T-t-t...
Herr Pêcheur arriva à l'heure dite (juste 1h40 de retard; qu'est-ce donc sur une vie?), les mains pleines d'outils et de ce que j'espérais être les pièces de rechange soigneusement empaquetées. Je le précédai dans le salon -point n'était besoin de mots entre nous. C'est alors qu'il s'exclama:
"Ouh là! Elle est trop grande cette porte! Je ne peux pas la réparer tout seul, et puis avec mon dos... Non non non; il nous faudra revenir à deux."
"Euh mais euh j'peux aider moi, non?" (Non, hein)
...ben non.
"- Et euh vous revenez quand là?
- Ouh là ma bonne dame, ça peut prendre du temps; c'est qu'on est sur-char-gés..."
Donc: to be continued...

Thursday, January 18, 2007

Allez hop. Un gens de rencontré. 2007 s’annonce prospère. Et puis avec tous ces autres qui trouvent ze boulot et ces deuxièmes bébés qui n’en finissent plus de naître…
Il ne me reste donc plus que ces *$^#%§ de lettres. En attendant, je rêve à la marée mouvante des arbres aux tronc recouvert de lierre malmené par le vent, au-delà des grilles du parc, dans un mugissement qui couvrirait presque le souffle sourd de la ville.

Monday, January 15, 2007

Comment ça, à la bourre?

Damned! J'ai crû avoir manqué cette mega action de germanwings! Pourtant je m'étais bien dit, "attention c'est dimanche avant minuit".
...comme quoi, pas si à la bourre que ça: un vol à dix-neuf euros taxes d'aéroport comprises pour Stuttgart samedi prochain (certes aux aurores), on n'hésite pas! Frénésie, disais-je...
Enfin. Il me reste une grosse semaine pour rencontrer un gens et écrire deux lettres vitales. Je saurai maîtriser.

Sunday, January 14, 2007

De l'apprivoisement

Autant Lyon, restreinte géographiquement, dont l'esprit par là-même appréhende relativement aisément les lignes et les axes, se laisse parcourir à vélo, autant Paris, de par la complexité des interactions de ses multiples acteurs urbains, privilégie pleinement le roller.
Notre-Dame janvier 2007   

Après les heures passées dans un petit village aux confins des forêts germaniques, il faut se réapproprier la ville. Où rêver de plus de fluidité que patins aux pieds? Je glisse, je vole, tantôt partageant les trottoirs avec les passsants, les poussettes, les chiens et les badauds papillonnant aux soldes, tantôt me glissant au hasard de l'abaissement d'une sortie de garage, sur la voie chasse-gardée des véhicules à moteur. Equilibre à retrouver... Equilibre de mes muscles, équilibre des trajectoires, le coup d'oeil en arrière, en avant, à droite, partout, à cinq, dix mètres, estimant la couleur des feux et les foules qui s'agglutinent, les embardées et les arrêts-portable.


Liberté grisante de celui qui choisit son art...
Et je suis de retour dans la capitale. Tiraillement presque douloureux, mais "le réveillon à Lyon" sembla soudain avoir pris fin. J'y ai flâné, vu mes girafes, tirés de belles vieilles photos en noir et blanc, fait du ski le seul week-end blanc depuis le début de la saison, sympathisé, bien mangé, bien reposé... Le glas du départ avait sonné, alors hop hop, un coup de carstops et je rencontrais mon chauffeur trois heures plus tard sur le parking d'un décathlon de banlieue.
Et Paris me happa! Frénésie délirante du temps qui semble venu, je grimace aux embouteillages, confinée dans cet habitacle étranger. Il ne m'aura fallu, roller aux pieds, que parcourir ces mêmes rues, l'oeil rivé au plan de métro, Bastille, Nation, Rivoli, Saint-Louis, Place d'It', tant de sons familiers et pourtant à réapprivoiser.

Tuesday, January 09, 2007

Rendez-vous au sommet

Un panorama immense, et tant de vains palabres flottent dans l’air du soir… Esplanade de la basilique de Fourvière, et Lyon à nos pieds. Nonchalants, les badauds s’approchent, languissament, contemplent la cité étincelante et échangent de menus propos géographiques à grands renforts de doigts pointés. Un brin d’histoire, d’affirmations assurées, et les rires s’envolent dans la nuit calme. La ville ronronne, un klaxon au loin, l’accélération d’une moto, des cris qui montent jusqu’à nous, brefs éclats dans ce bourdonnement continu. Je savoure cette tranquillité inéluctable, les bras nus dans la douceur du souffle de janvier, comme j’ai savouré d’autres décembres. Je souris et m’abandonne à cette caresse impalpable sur mon visage, les cheveux voletant au vent complice, venant par mèches sensuelles brouiller la vision si lumineuse que j’ai de la grande métropole. Les jambes, comme à ma bonne habitude, si nerveuses en s’agitant dans le vide, j’attends. J’attends et je contemple. Juste le temps que mon coeur s’arrête de battre dans ma poitrine, de la raide et pourtant bienvenue montée jusqu’en ce lieu à travers les jardins déserts, ou d’éblouissement encore incrédule.
Les …………

Saturday, January 06, 2007

Sympas, les vélo'v!

Tour Eiffel décembre 2006   Place Bellecour décembre 2006   

Après Paris et la Famille, Lyon et les Amis.

Alors c'est sympa, à Lyon, il y a les vélo'v.

Pour 1€ la semaine, on peut emprunter à volonté ces fiers bien qu'impersonnels destriers argent soutaché de rouge commodément attelés aux bornes qui jalonnent la cité.


Alors comme j'ai l'habitude de ma colline, je me suis dit que bon, je pouvais shunter les 10 minutes de métro. Oui, sauf que... le plan de métro, je maîtrise. Les rues lyonnaises, moins. Pas mal, 2 heures pour un trajet que moopsy-la-sportive effectue en un quart d'heure! Surtout si je me laisse distraire en chemin par de (plaisants) (et trop rares) SMS (oui je saiiiiis ça va faire cher sur ma facture teutonne! mais je ne peux résister). Surtout si les panneaux "vous êtes ici" indiquent n'importe quoi.

M'en fiche; après-demain je vais au ski! Alors hop! un peu d'entraînement foncier après les fêtes (et les maladies psychosomatiques) ça ne peut que faire du bien!

Monday, January 01, 2007

De bon augure...

Il faudrait voir à ce que l'année 2007 tienne d'autres promesses que celles de son premier janvier. Ce n'est pas parce que j'ai revu autour d'une digne tablée hier au soir des amis chers et qui me manquent et dont je suis trop loin que mon pauvre petit corps dominé par un inconscient un peu loufouque doit me signifier son intention de ne pas m'en éloigner en me clouant au lit avec 40°C de fièvre!
...Bon, allez, c'est pas vrai, j'ai 38,5°C, mais pour moi qui ai le sang et l'âme froide c'est déjà beaucoup. Oui mais on a fait du vélo'v aujourd'hui et vu des girafes, alors c'est pour ça que je suis faible. Et puis sinon, on pourrait dire que la dernière fois que j'aie été si faible c'était en novembre 1999, juste avant un (deux) évènements qui ont changé ma vie. Grumbl de somatisation; j'ai un peu l'impression expectative de me retrouver dans la même situation, mêmes acteurs mais paramètres changeants.

Allez; espérons donc que 2007 soit pleine d'énergie et de santé et sans pluie lancinante! De la neige en abondance, des ondées printanières, je veux bien; mais pas cette inepte petite pluie obstinée qui n'a saisonnalement pas lieu d'être!

(et puis comme je suis beaucoup plus sage qu'il y a sept ans, je vais te me guérir en moins de deux, tisanes, grogs, soupes, opioïdes, Wechseldusche pour stimuler mon Abwehrkraft) (et foie gras maison et p'tit Sainte Croix; mais ça, ce sera la récompense si je parviens à m'autoguérir)