Thursday, September 05, 2013

De l’ouverture des commerces

Pas étonnant que la Teutonie ne soit pas violemment frappée par la Criiiise qui déferle sur l’Europe: il est impossible d’y voler de l’argent dans les banques. Ce matin je me suis dit, "tiens, je manque de liquidités, puisque je suis en centre-ville je vais aller retirer quelques billets sonnants et trébuchants". Voilà-t-y pas que ce stupide distributeur de liquidités ne me donne que de gros billets verts et moches (oui les retraits c’est comme les courses au supermarché: j’y vais une fois tous les 36 du mois et j‘achète plein d’argent – puisqu’ici de toutes façons les chèques sont inexistants – ou payants, genre 5,95€ de frais lorsque vous encaissez un chèque). Bref, de gros billets verts qui me brûlent les doigts et que je vais perdre et que même en Teutonie, les petits commerçants font la gueu tête quand tu essayes de les leur refourguer. Donc je me suis dit (je me parle beaucoup à moi-même le matin, faute d’interlocuteur loquace), "ça tombe bien je suis à la banque, je vais les changer".
Oui sauf que non. Il est trop tôt: un rideau moche et gris me barre l’entrée de ce temple monétaire.  J’adore les horaires d’ouverture de ma banque: 9-12 et 14-17, du lundi au vendredi. Bienvenue au pays des Hausfrauen qui ont toute la journée, entre le ménage, les enfants à garder (puisqu’il n’y a pas de d’école l’après-midi) et l’église (Kirche quoi - les enfants, la cuisine, l'église) pour aller chercher le pèze que leur mari gagne à la sueur de son front - et les indemnités d'éducation bien sûr (ces "allocations d'éducation" sont fonction... du niveau d'études de la mère! Une dentiste diplômée recevra plus d'argent pour sa progéniture déjà favorisée (puisque elle aura de plus probablement épousé un médecin) qu'une femme de ménage!).