Friday, June 26, 2009

Un subtil parfum d'estragon

Genre je suis simple d'esprit.
Le téléphone sonne. Chouette, un appel! Une bonne âme qui pense à moi dans mon stress appréhensif et la déception que j'accepte avec fatalisme.
Mon interlocutrice se présente, prend à peine le temps de souffler et débite à toute allure les raisons de son appel, enquête bla-bla sur j'ai-pas-tout-compris, "voulez-vous bien répondre?" Réflexion, une demie-seconde, je lui fais le coup "Can you please speak english?" ou je vois ce qu'elle veut?
...Allons-y, jouons le jeu.
Alors "vous avez quel âge? C'est pour nos statistiques, hein", me rassure-t-elle. "...de sexe féminin" prend-elle note...
"Possédez-vous un, ou plusieurs téléviseurs?" enchaîne-t-elle.
Oui bien sûr. Prends-moi pour un jambon aussi. A partir d'un nom et d'une ville, trop fastoche de me trouver dans l'annuaire téléphonique. Genre je réponds aux espions de la redevance tévé.
"Ah non alors!" m'insurgé-je d'un ton outré. "Je suis absolument contre le gavage passif instillé par les médias!" [NB: parfaitement, je parle comme ça, en allemand]
"Ah, vous ne pouvez donc pas prendre part à notre enquête, merci et au revoir," *clac*

Fine mouche que je suis ayant su déjouer les pièges du flicage masqué, on ne m'attrape point avec du vinaigre.