Wednesday, December 30, 2009

De la justification de la grasse mat'

Non non non, je ne suis pas une grosse fainéante! Si je pratique ces derniers temps assidument la grasse mat’, c’est parce que je suis une militante écologiste active: quand je dors, ma température corporelle baisse et participe de ce fait à la lutte contre le réchauffement climatique.

Oh là là plus qu’une demie-heure pour ranger tout le bordel avant d’aller attraper mon métro puis le véhicule du copain d’une copine de moopsy puis re- le métro afin d’arriver à Lyon (ouais! j’ai réussi! il restera certes toujours le problème du Retour, mais j’en fais mon affaire. dès que j’aurai un nouvel téléphone portable)…

Saturday, December 26, 2009

Joyeuses Fêtes?

Après le brasier païen du solstice d'hiver pour renouer avec les vieilles vieilles traditions germaniques, voici venues les libations saisonnières et familiales autour de la (toute aussi désuète) Nativité, toujours plus à l'ouest, l'Alsace, Paris...
Réussirai-je à infléchir ma course et l'orienter vers le sud?

Sonnwende 12 2009

Ah oui.


Sonnwende 12 2009

Joyeuses fêtes!

Glorieux
An X !!!



...à mes lecteurs assidus et méritants...

Sunday, December 20, 2009

La dinde de Noel

Comme l'année dernière, à défaut de sapin de Noel, et en sus de notre superbe couronne de l'Avent, j'ai décoré la rampe devant la maison, de branches de conifères, cadeaux empaquetés, pommes de pin et... une bougie, rouge et vaillante dans la nuit hivernale.
Il fait -16°C, il neige.
Lydie vient de rentrer avec son amoureux.
Je suis un peu vexée qu'elle ne se soit point extasiée devant mon oeuvre.
Mais Mila m'a rassurée: en allumant le four pour y enfourner sa pizza, elle lui a glissé qu'elle avait éteint la bougie. Dès fois que cela allume un incendie.
...
Mon art enflamme les contreverses.

Friday, December 18, 2009

Des subtilités linguistiques

Ah, l'incroyable chant lexical de la langue française, la richesse sirupeuse de ses mots à faire glisser sous les papilles, la complexité ludique de sa grammaire!
Alors que j'étais en seconde, j'eus la chance d'avoir pour prof de français une petite bonne femme époustouflante. Petite et vieille (le privilège des lycées élitistes, ceux qui ont pour profs de lettres pas mal de dinosaures poussiéreux, non mais il ne faut pas croire, j'a-do-rais mes cours de latin de 16 à 18h le vendredi soir, après avoir traîné une heure au CDI (ça s'appelait bien comme ça non? Ah les CDI, ça c'est bien aussi) à la suite de mes deux heures de cours de russe), petite et vieille disais-je, n'ayant pas forcément payé de mine au premier regard de ces tout-nouveaux tout-beaux lycéens dégingandés, elle rayonnait néanmoins d'une sorte d'aura pétillante qui illuminait nos cours de littérature. La seconde, ce n'est plus de la rigolade, finies les rédactions collégiennes dans lesquelles j'abusai d'envolées lyriques et de pathos émouvant, place à l'analyse de textes, aux résumés, aux commentaires d'obscurs sonnets ou aux dissertations préfigurant la philo, "le sage a dit, "lisez pour vivre", développez en huit copies doubles, merci".
Ah, l'incroyable chant lexical de la langue française, la richesse sirupeuse de ses mots à faire glisser sous les papilles, la complexité ludique de sa grammaire!
Alors que j'étais en seconde, j'eus la chance d'avoir pour prof de français une petite bonne femme époustouflante. Petite et vieille (le privilège des lycées élitistes, ceux qui ont pour profs de lettres pas mal de dinosaures poussiéreux, non mais il ne faut pas croire, j'a-do-rais mes cours de latin de 16 à 18h le vendredi soir, après avoir traîné une heure au CDI (ça s'appelait bien comme ça non? Ah les CDI, ça c'est bien aussi) à la suite de mes deux heures de cours de russe), petite et vieille disais-je, n'ayant pas forcément payé de mine au premier regard de ces tout-nouveaux tout-beaux lycéens dégingandés, elle rayonnait néanmoins d'une sorte d'aura pétillante qui illuminait nos cours de littérature. La seconde, ce n'est plus de la rigolade, finies les rédactions collégiennes dans lesquelles j'abusai d'envolées lyriques et de pathos émouvant, place à l'analyse de textes, aux résumés, aux commentaires d'obscurs sonnets ou aux dissertations préfigurant la philo, "le sage a dit, "lisez pour vivre", développez en huit copies doubles, merci".
La première action de ma géniale prof de français, donc (puisque je suis partie à digresser, je continue, telle Ariane, à quoi bon vouloir récupérer un fil perdu?), au lieu de nous effrayer "rhhhhhââ maintenant vous êtes en SECONDE, finie la rigolade" fut de nous faire choisir chacun un poème, de le lire devant toute la classe (oh là là!) et d'en discuter cinq-dix minutes. Riche idée!
Et puis, sa façon de nous lire l'hermétique Rabelais! De faire rouler succulemment trois fois les expressions colorées de cet humaniste bon vivant sous son palais, afin de faire revivre devant nos oreilles ébahies toute la truculence des récits pantagruéliques, l'étincelle au regard!

Je m'égare, je m'égare... à suivre.

Tuesday, December 08, 2009

Trendy aux fourneaux

Je ne sais pas chez vous, mais ici en Teutonie LE accessoire de cette fin d'année qui doit ab-so-lu-ment venir enrichir votre arsenal de cuisine, c'est le mini chalumeau à crème brûlée. Oyez oyez! En promo il y a deux mois à quinze euros, le mois dernier à treize, et en cette période écoeurante de prospectus vantant un réveillon haut de gamme, à neuf euros quatre-vingt-dix!
On voit bien quelques pubs de-ci de-là vantant la nouvelle mode des verrines, mais non vraiment, le chalumeau à gebrannte Creme comme ils disent, c'est le must.
...on pourrait d'ailleurs trouver une nouvelle appellation pour ce dessert typiquement français (non mais c'est vrai, que prenez-vous dans les restos? Une crème brûlée, un fondant au chocolat, une tarte tatin, du nougat glacé?), dont les sonorités seraient plus proches: brüllende Creme. J'aime beaucoup. Bon certes, en traduction littérale cela donne "crème hurlante", mais vos profs de langue ne vous ont-il pas assez répété qu'il fallait s'affranchir des traductions littérales?

De l'insomnie

Et il pleut, il pleut sans discontinuer.
Dehors, la nature crépite sous les lourdes gouttes de cette averse d’été, palpitant d’une soif jamais étanchée.
A l’étage du dessus, Lydie et son mec, qui squatte chez nous depuis août, se poursuivent en gloussant tels deux hamsters en rut.
Dans le salon, Adam vient d'arriver ("je rentre à 22h30, promis!") et se fait probablement réchauffer une pizza qu'il aura acheté à la station-service, vautré devant la télé.
Couchée à 21h30, je me relève, excédée. Le sommeil me fuit.