Réparés

Tiens, le temps est réparé. Il ne gèle plus le soir (avant-hier: danger de gelées nocturnes sur la chaussée, l'automne est encore théoriquement tellement loin que je ne me souviens plus du terme, ça va me revenir, brouillards givrants peut-être, bref de la Glatteis quoi), il fait soleil. Oui oui, le matin -c'est déjà ça.

Et puis moncahier est réparé -j'ai récupéré mes images (fraises et autres). Free en avait interdit l'accès, FORBIDDEN, tout ça parce que ma table de commentaires était overspammée, pourtant il était im-poss-ible de laisser des commentaires sur moncahier; j'avais viré le lien!!! Comment font donc ces spammeurs??!

Bon, voilà, ce qui n'est pas réparé, c'est que je n'ai toujours pas eu de réponse de Freiburg, malgré mon subtil appel à un piston potentiel, un collègue d'ex-collègue, c'est dire.
Et puis Noé fête son anniversaire ce week-end, mais on ne pourra pas y assister parce que Adam veut aller sur le Bodensee, ça va être chiiiiant il va encore falloir nettoyer le bateau, ça me glonfle, faire la vaisselle, faire pipi du haut du quai (j'espère que ce n'est pas la pleine lune), en plus il va faire froid et humide et même pas salé. Et puis il vient d'appeler, "bon je rentre dans 1/2 h et on y va!", EH OH faut que j'aille me logguer sur les sites de recherche d'emploi et puis faut faire les courses, pff.

D'ailleurs hier j'avais tellement la flemme de faire les courses qu'on est allés manger au Boccia Bahn. La cuisine y est goûteuse, italienne. Bon certes j'aurais aimé mon rosé plus frais, et le vin de table blanc faisait un peu trop souabe, mais les plats, pas mal. Carpaccio bien meilleur qu'à la Forelle où il était joliment mariné mais insipide. Et puis les Saltimbocca à la romana, ah ça il faut que j'apprenne, escalopes de veau fondantes avec de la sauge et du lard. Portion géante après le carpaccio, mais je suis toujours dans ma phase rebelle "ah en France au resto y a des menus" et ne me suis pas encore réadaptée au rythme teuton.

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Du covoiturage (retail)

Quand même, le covoiturage, c'est bien. A part que Carlos a appelé le portable qui se trouvait en Russie à ce moment-là alors que j'avais bien précisé sms uniquement, mais c'était pour deux filles, alors bon.
Donc, dans tiny polo (la moche à Adam), nous avons fait le voyage à quatre, comme je le disais, slalomant entre averses et embouteillages. J'ai pris mes passagers au métro parisien, je les ai déposés au S-Bahn de Stuttgart, j'ai récolté plein de sous, je leur avais même acheté des sandwichs "non non tu ne me dois rien", grande âme, si je remplis ma voiture, moi...

Les prix du covoiturage varient, ce sont des accords verbaux. On peut ceci dit toujours essayer de marchander... Moi-même covoiturée, je trouvais bien que le Paris-Lyon à six dans la voiture, soit 20x5=100€ pour sa poche était injuste parce que du coup ça lui payait son voyage, et EN PLUS on a changé deux fois de conducteur (dont moi), alors qualité du service, HUM. Le retour avait coûté 30€, mais bon, comme je m'y prends toujours au dernier moment, j'étais bien contente d'avoir trouvé une voiture, et puis va trouver un moyen de locomotion moins cher!
Donc, malgré les détracteurs qui disent "oh mais il faut par-ta-ger les frais, le but ce n'est pas de payer le voyage du propriétaire de la voiture!", du moment que l'on estime qu'un trajet donné vaut tel prix, quelle importance que le conducteur voyage gratis? Chacun y gagne.

Voici donc quelques liens sur des bons sites de covoiturage (je sais, j'ai déjà fait des listes, mais je réactulaise -c'est saisonnier):
- covoiturage.com parce ce c'est le premier qui apparaît sur la liste, donc il y a du passage. Les deux mexicaines venaient de là.
- covoiturage 24 ou mitfahrzentrale.de qui sont la même base de données. Site pas très souple car si l'on n'est pas inscrit, on ne peut pas voir les coordonnées. Ca passe par mail via le site (on ne connaît pas l'email du poseur de l'annonce). Ca doit aussi se trouver en bonne place dans les moteurs de recherche, vu qu'il y a une agence réelle en Allemagne, un peu comme Allostop dans le temps (quoiqu'Allostop existe aussi online et il faut payer une adhésion en tant que rechercheur de véhicule, mais bon, si on veut la sécurité du non-inconnu...). Mon troisième covoituré venait de là.
- mitfahrgelegenheit.de (en allemand), mon chouchou pour les voyages intra-Teutonie -mais aussi ouvert à l'international.
- 123 envoiture, site assez fouilli
- CarStops, joli design et très interactif: message perso si quelqu'un est interéssé par notre annonce, suivi des conducteurs (possibilité de faire des commentaires sur els personnes avec qui on a voyagé).
...je ne me souviens plus sur lequel j'avais trouvé les voyages de/vers Lyon...

Il y a aussi Ecotrajet, mais je me demande s'il ne tombe pas en désuétude.
En tous cas, Compartir, s'il était efficace il y a quelques années, est devenu complètement has been.

...et pour ceux qui trouvent le covoiturage encore trop cher (tiens à propos dans ma voiture l'autre jour, on a communiqué en allemand, français, espagnol et anglais!), il reste toujours le stop... D'ailleurs mat a commencé à raconter ses voyages, et en plus il fait des stats sur le profil type du preneur d'autostoppeur.

Du spam rusé

N'importe quoi, hein. Depuis que je me suis inscrite sur les sites de covoiturage (en fait d'ailleurs je crois que le coupable c'est covoiturage.com parce qu'il affiche l'email texto), il me semble recevoir beaucoup plus de spam. Celui-ci est assez intéressant:

...Mailer DEAmon, n'importe quoi.

A part ça, Freiburg est une très jolie ville, le méga centre de la recherche sur la forêt en pleine nature bien qu'un peu vieillot, et la route depuis Tübingen pleine de déviations (genre: comment aller prendre l'autoroute vers le sud, mmh?) dont on prend connaissance en arrivant le nez dessus.
J'ai dû faire douze mille fautes de grammaire au mètre carré, mais bon que je sois une experte en rédaction dans la chance de Shakespeare ist eher ein Vorteil, ouf, un avantage, c'est déjà ça. Super profil orienté projets européens, mais pas au top en modélisation... Je croise quand même les doigts, parce que sinon, c'est la cata.

Où l'on apprend qu'il faut tenir son blog à jour...

...tellement les évènements influant sur l'humeur et le sentiment diffus de bien-être / mal-être sont aléatoires et inopinés.

Ainsi, quelles émotions me sont logiquement passées par la tête alors qu'après une six-centaine de kilomètres depuis Paname, après avoir déposé mes trois covoiturés sympas au S-Bahn de Stuttagrt, ayant évité de peu les bouchons me talonnant pour cause d'accidents en chaîne et d'aquaplanning, après avoir choisi la B27 pour parcourir les dernières dizaines de kilomètres jusqu'à mon home sweet home, j'écarquillais les yeux devant cette merveille de la nature? Une belle récompense et l'impression d'avoir tout juste.

Que tout s'annonce au mieux, que les huit heures de voyage (trop nombreuses pauses) (quoiqu'une pause n'est jamais un tort pour le conducteur longues distances) se devaient d'être, que l'optimisme est de mise pour tout, pour mon entretien prochain parce que je suis la meilleure gestionnaire durable de forêts qui existe, pour mes histoires de sols magnétiques remis en route, pour les retrouvailles avec mon monde...
Ephémère.
Tout est éphémère.
D'abord il fait froid ici, c'est désagréable. Autant la pluie apporte à la ville un je-ne-sais-quoi de doux, de vaporeux, de languissant, autant dans ces espaces infinis au ciel bouché elle s'obstine telle un mauvais plaisant.
Et puis ce matin j'ai reçu deux p*** de lettres de l'Arbeitsamt. La première, je peux vivre avec. C'est un rendez-vous lundi en quinze, alors que précisément je voulais être fructueusement à Paris cette semaine là. Un, deux jours de délai, soit. Mais la deuxième! Ce sont les fameux "oh mais ici il y a du travail pour tous", les ein-euro-job, mais oui même vous les non germanistes vous pigez la chose. Un euro de l'heure, je rêve, pour coller des affiches et tout, trente heures par semaine en plus, youhou 120 € par mois pour n'avoir le temps que d'enterrer sa vie?
Déprime.
Il me faut absolument ce poste, là.
Ou alors, autant perdre les droits au chômage, sans rire.

Bon allez hop, c'est pas le tout ça, mais dès le 15 juillet, j'embauche. Sinon je me pends.