De l'indispensabilité
(parce qu'il n'y a pas de jour férié pour les braves)
Ce matin, en m'installant à la table pour notre réunion hebdomadaire, je lance un gai "tiens, aujourd'hui ce sont les soixante-dix ans de la fin de la Seconde Guerre Mondiale! - histoire de faire du social. "Ah oui, de la capitulation de l'Allemagne" me rétorque mon vis-à-teuton. Small talk du matin, chagrin.
Nous avons plié la réunion en deux temps trois mouvements parce que MADAME Deray avait mieux à faire, et qu'on n'allait pas parler des projets en cours au cours de la réunion hebdomadaire, c'est quand même beaucoup mieux de s'envoyer des mails (...wishlist, disais-je).
Tiens à part ça, et au moment où j'allais partir (à la bourre comme d'hab, mon pauvre corbeau qui mourrait de faim s'il ne passait pas toute la matinée à dormir), Chef vient me voir dans mon bureau et murmure d'expectative, "etttvouszentrouvezbeaucoupparici?", suivi d'un "et en fait tu ne voudrais pas repasser à 75% en fait parce qu'on va avoir un gros projet qui nous tombe dessus et si tu restes à 50% ça ne va jamais le faire"... (je savais bien que j'étais indispensable)