De l'ineptie des bonnes résolutions

C'est de la blague, les bonnes résolutions. J'ai décidé que cette année, j'allais être Gentille. Aider mon prochain, l'écouter, l'aimer, fermer les yeux sur les imperfections de tout un chacun et tenter de sourire au monde. Rentrer dans le monde, dans les soucis et les espoirs, des âmes croisées ça et là et qui meublent mes alentours. Etre fataliste, certes (ce en quoi il n'y a pas beauocup d'efforts à fournir), mais positivement, sereinement.
...enfin seulement lorsque Noé part skier trois jours en laissant un bordel déguelasse et immonde, ça me... ça me...déprime? Abat? Comment lutter alors pour s'imposer ses bonnes résolutions? Remarquez l'acceptation: je n'ai pas dit "agace au plus haut point".
Lutter contre l'envie mesquine de profiter de son absence pour appliquer tout un tas de mesures rétorsives stupides comme ramasser toutes les miettes et nouilles gluantes et poussières et les ranger dans son étagère avec la vaisselle sale soigneusement empilée. Ou alors prétenduement innocemment désinfecter enfin la cuisine de fond et comble et ajouter ça sur sa facture mensuelle (de téléphone & co), "dis Adam, une femme de méange c'est payé combien ici?" "15€/h" - il y a moyen de se faire un max de pèze, là. Ou bien jeter ses lettres s'il en reçoit.

Non non. Le moto 2008 est: acceptation sereine.
J'aime les poubelles qui s'entassent et la montagne de magazines de pub et les vieilles chaussures pourries qui traînent.