De l'amabilité

Chef arrive. Je le laisse aller se chercher un café, allumer son ordi, déposer son manteau, je l'entends fourrager… En bonne petite employée je me dirige vers lui et lui dit que voilà Chef, j'ai fini ma part de travail, comme ca on peut en parler tous les deux ou alors avec MADAME Deray. Lui de me rétorquer agressivement: "On peut discuter de ca plus tard??? Je viens juste d'arriver!!!" Euh… Comment dire….. "Non mais ce n'était pas pour en discuter maintenant là tout de suite… C'était juste pour rendre compte de mon travail, pour que tu puisses en tenir compte dans l'établissement de ton planning" (…puisque tu me reproches de ne pas communiquer à chaque pas) Et après, c'est *moi* qui suis désagréable??! lol

De l'indispensabilité

(parce qu'il n'y a pas de jour férié pour les braves)
Ce matin, en m'installant à la table pour notre réunion hebdomadaire, je lance un gai "tiens, aujourd'hui ce sont les soixante-dix ans de la fin de la Seconde Guerre Mondiale! - histoire de faire du social. "Ah oui, de la capitulation de l'Allemagne" me rétorque mon vis-à-teuton. Small talk du matin, chagrin.
Nous avons plié la réunion en deux temps trois mouvements parce que MADAME Deray avait mieux à faire, et qu'on n'allait pas parler des projets en cours au cours de la réunion hebdomadaire, c'est quand même beaucoup mieux de s'envoyer des mails (...wishlist, disais-je).
Tiens à part ça, et au moment où j'allais partir (à la bourre comme d'hab, mon pauvre corbeau qui mourrait de faim s'il ne passait pas toute la matinée à dormir), Chef vient me voir dans mon bureau et murmure d'expectative, "etttvouszentrouvezbeaucoupparici?", suivi d'un "et en fait tu ne voudrais pas repasser à 75% en fait parce qu'on va avoir un gros projet qui nous tombe dessus et si tu restes à 50% ça ne va jamais le faire"... (je savais bien que j'étais indispensable)

De la contenance

Ca me hérisse au plus haut point, d'être dérangée toutes les deux minutes parce que "j'ai une question sur ton tableur, ça prend deux secondes, comment tu fais les calculs, là, il n'y a pas d'explications..." Euh... C'est peut-être parce qu'on m'a dit de tout arrêter en cours de route?
...Donc forcément ça m'agace et ça va cinq minutes la diplomatie, je me maîtrise mais je dois être un peu fielleuse quand même.
MAIS je suis gentille (si si) donc en partant ce midi, je passe la tête chez MADAME Deray en lui expliquant que désolée, il est possible que j'aie réagi un peu sèchement ("euphémisme", on dit), mais j'ai été un tantinet déboussolée d'être interrompue. "Oui mais c'était histoire de faire du social".
Euh, comment dire, du social, il y a les pauses café pour ça. -Ah non c'est vrai j'oubliais, pas de pauses café chez nous, parce que "ça interrompt le travail". Et puis c'est comme "pourquoi tu n'as pas répondu à mon email d'hier soir, je  ne trouvais pas le fichier sur le serveur, bouh il n'y a que le pdf et pas de fichier brut du même nom, juste un fichier brut avec un autre nom!"
Euh, comment dire, je ne suis pas ta secrétaire, peut-être? -Ah si, j'oubliais, "tu es payée pour aller chercher les fichiers sur le serveur et me les envoyer pas mail, je l'exige et l'ordonne!", les yeux exorbités.
Euh, comment dire, non en fait.
Wishlist: Personalmanagement for dummies

Du lundi pleine d'énergie

Je me remets gaillardement à la tâche. J'en ai même rêvé ce week-end, de mon problème insoluble... C'est là que Chef et MADAME Deray viennent m'expliquer quel genre de boulot de stagiaire je dois faire cette semaine au lieu de finir mon projet "parce que maintenant que tu as commencé, je peux finir toute seule afin de récolter tous les lauriers".
"Et il n'est pas là, aujourd'hui, le collègue?" "Non, il a pris son aprèm'"

Des contretemps

...et dire que je voulais finir aujourd'hui. Forcément si MADAME Deray m'interrompt tout le temps (on a causé pendant plus d'une heure et demie!) j'ai du mal à tout faire tenir dans les 3 heures et demie quotidiennes...

Re-plog

Oups, c'est la débauche. Je n'ai pas fini, et bien tant pis.

Des plages de concentration

Cela fait une heure que je travaille lorsque je reçois un coup de fil de Patronne (appelons-là MADAME Deray) qui me demande d'interrompre toute séance tenante mon travail pour se consacrer à un mail à elle qui l'ennuie: un de nos fidèles clients veut quelques modifications sur son installation de notre logiciel d'empreinte évènementielle. Je m'exécute (de mauvaise grâce). J'en fait même des heures sup' (25 minutes).