Levée à 16h45!

Je regarde par la fenêtre et, de giboulées éphémères (on est en mars après tout!) en rafales de vent, songe avec réticence "allez, encore 5 minutes et j'y vais...".
J'y vais. Ouvre la porte, le bout du nez frissonnant. Il grêle doux dans le froid mordant. J'enfourche le vélo et me dirige à contre-vent vers la boîte aux lettres située au centre-village. Il est, quoi, 16h50? Je suis dans les temps.
...c'est à dire que j'avais oublié que la levée est à 16h45!!! Damned, comment ai-je pu l'oublier??! Ca m'avait déjà fait le coup l'autre jour, et, excédée devant l'absurdité de prendre la voiture pour aller poster une bête lettre à 5 minutes d'ici, j'étais quand même arrivée à la poste de Lustnau pour l'avant-dernière levée de la journée.

Aujourd'hui, ah ah... Bien sûr, pas de voiture. Et la prochaine poste, donc, est à au moins trois kilomètres!!! Pfff, ça fait bien six ou sept kilomètres aller-retour, ça!!! Un gros trois-quart d'heures en vélo, sous les giboulées impromptues et glaçantes! Ca que vous ne savez pas, c'est que ladite poste se trouve en bas de ma colline ; mais il faut absolument que je poste cette belle candidature dans sa pochette en plastique bleue aujourd'hui.

Et maintenant, il neige. Après les gros flocons mouillés tourbillonant, le souffle de tempête s'est calmé et les fins cristaux volètent de-ci de-là, recouvrant nos sacs plastiques emplis de végétation morte pas encore transavsée dans les sacs en papier réglementaires, pour le ramassage du Grüngut semestriel, demain.